La musique classique regorge d'airs connus, entendus ça et là, dans un spot ou un générique, mais qu'on n'arrive pas toujours à identifier. Plusieurs de mes amis me disent qu'ils n'aiment pas la musique classique, qu'elle est difficile, qu'il faut être connaisseur pour l'apprécier. Pour moi, il est évident qu'il suffit d'en écouter un peu pour l'aimer. Il faut juste trouver les morceaux simples, à la beauté bien évidente pour commencer.
La Sonate pour piano n° 14 en do dièse mineur, opus 27 n° 2 dite « Sonate au clair de lune », de Ludwig van Beethoven, fut composée en 1801 et publiée en 1802. Comme sa jumelle la Sonate pour piano n° 13, Beethoven l'intitula « Sonata quasi una fantasia » pour traduire sa volonté de s'affranchir du moule de la sonate classique.
Le surnom « Clair de lune », sous lequel elle est largement connue aujourd'hui, lui fut donné par le poète allemand Ludwig Rellstab en 1832,
soit cinq ans après la mort de Beethoven. Rellstab voyait dans le
premier mouvement de cette sonate l'évocation d'une « barque au clair de
lune sur le Lac des Quatre-Cantons ».
La réalité est toutefois différente puisque le premier mouvement
décrit une marche funèbre et que la sonate fut cataloguée comme musique
de deuil ; son jeu par Beethoven évoquait, d'après ses assistants, des
fantômes traînant leurs chaînes dans un château. Ces erreurs
d'appréciation sont en grande partie dues à un jeu biaisé de la plupart
des interprètes dans le but de répondre aux goûts du public.
La Bagatelle en la mineur, WoO 59, « La Lettre à Élise » (Für Elise) est une pièce musicale pour piano en la mineur composée par Ludwig van Beethoven autour des années 1810, mais elle n'a été publiée qu'en 1865.
L'œuvre est un rondo. Le morceau commence en 3/8 avec une mélodie de la main droite accompagnée d'arpèges de la main gauche ; les harmonies utilisées étant la mineur et mi majeur. La section suivante plus entraînante suit la même méthode, mais inclut du do majeur et du sol majeur. Puis le calme revient et la phrase du début reprend avec ensuite une transition réalisée par 3 accords dissonants. Une autre section suit, écrite dans la tonalité de fa Majeur, suivie de quelques passages en do Majeur. C'est ici qu'intervient un passage de triples croches ou la mélodie est faite par la main droite en gammes. La première section revient ensuite sans altération ; puis, le morceau devient plus agité avec une pédale forte mise sur les la et quelques accords posées à intervalles plus ou moins réguliers. Après quelques arpèges d'accords de la mineur en triolets de doubles-croches et une gamme chromatique, la mélodie principale réapparait et la pièce reprend doucement la tonalité du début, à savoir la mineur.
Le Lac des cygnes est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 20) et un livret de Vladimir Begichev inspiré d'une légende allemande. Le Lac des cygnes est le premier ballet dont la musique fut créée par un compositeur symphonique. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle,
on confiait habituellement la partition à des compositeurs connus et
spécialisés dans la musique de ballet : ils créaient de nombreuses
mélodies, claires, enjouées, rythmées, en vogue pour le ballet.
Tchaïkovski étudia la musique de ces spécialistes (l'italien Cesare Pugni ou le tchécoslovaque Léon Minkus) avant de composer son Lac des cygnes.
Tchaïkovski avait une opinion négative sur la musique de ces
spécialistes, jusqu'à ce qu'il s'intéresse en détail aux partitions : il
fut impressionné par la variété presque illimitée de leurs mélodies. Il
admirait surtout la musique de Léo Delibes ou d'Adolphe Adam, et de Riccardo Drigo quelques années plus tard. La partition de Giselle (1844) d'Adolphe Adam lui plaisait beaucoup : Adam avait utilisé la technique du leitmotiv, en associant des thèmes à un personnage ou une atmosphère ; ce que fit Tchaïkovski dans le Lac des cygnes ou La Belle au bois dormant
De fait, la partition du Lac des cygnes est une composition
révélatrice des aspirations et du tempérament d'un Tchaïkovski poursuivi
par le sentiment d'une implacable fatalité : son homosexualité. Comme
Siegfried, les amours féminines lui sont interdites. Le prince ne peut
avoir de relation charnelle avec le cygne blanc, symbole de pureté ;
ceci serait contraire aux lois humaines. La création du Lac des cygnes et les représentations qui suivent sont une cruelle humiliation pour le compositeur qui la vit comme une nouvelle malédiction.
Le ballet est retiré de l'affiche et tombe dans l'oubli durant dix-huit
ans. Il faut attendre la reprise de la chorégraphie par Marius Petipa en 1895 pour redonner au Lac des cygnes la place qui lui revient..
La Symphonie no 40 en sol mineur, KV. 550 a été composée par Wolfgang Amadeus Mozart durant l'été 1788.
Écrite par le musicien trois semaines après la Symphonie no 39,
elle est achevée le 25 juillet 1788. Les circonstances
précises de sa composition restent inconnues. Elle ne semble pas avoir été jouée du vivant du musicien.
Le manuscrit a appartenu un temps à Johannes Brahms.
Elle est aujourd’hui
immensément populaire, de loin la plus jouée du compositeur, et même
l'une des œuvres de musique classique les plus jouées aujourd’hui ; la
véhémence géniale de son artisanat furieux plaît énormément de nos
jours, alors qu’il y a un siècle, on la considérait comme une charmante
œuvre galante.
Elle comporte quatre mouvements et son exécution demande environ un peu moins d'une demi-heure.
Probablement le plus célèbre mouvement de la musique symphonique exécuté par le meilleur orchestre dirigé par le meilleur chef d'orchestre.... mais la qualité sonore laisse à désirer à cause de l'ancienneté de l'enregistrement. Dommage!
Kaiserwalzer op. 437 (la Valse de l’empereur en français) est une célèbre valse viennoise composée par Johann Strauss fils en 1889.
Initialement intitulée main dans la main, la valse avait été conçue pour François-Joseph Ier d’Autriche en l’honneur de Guillaume II d'Allemagne. Elle devait symboliser l’amitié entre les deux pays.
L'apogée de Johann fils se conjugue avec celui de l'empereur François-Joseph et du rayonnement de Vienne sur la vie culturelle de toute l'Europe du XIXe siècle, au même titre que Paris.
Ses valses font le tour du monde. Sang viennois, La Valse de l'empereur, Le Beau Danube bleu, Aimer boire et chanter, Légendes de la forêt viennoise, sont autant de chefs-d'œuvre aériens qui restent associées pour les Viennois à la joie de vivre.
Après 1860, suivant les conseils de Jacques Offenbach qui lui avait dit : « Vous devriez écrire des opérettes, Monsieur Strauss »,
il commence à faire mûrir son projet d'écrire des opérettes, et finira
après de nombreuses hésitations à se lancer dans cette carrière avec La Chauve-Souris en 1874, Une Nuit à Venise en 1883 et Le Baron tzigane en 1885.
Johann Strauss fils est resté une référence de la musique légère classique. Même l'avant-garde ne renie pas son héritage : Alban Berg, Arnold Schoenberg ou Anton Webern transcriront ses valses pour quatuor à cordes. Richard Wagner voyait en lui « le cerveau le plus musical qui fut jamais ».
La cantate "Sleepers awake" (Chorale Prelude: Wachet auf, ruft uns die
Stimme, BWV 140) est l'un des plus belles mélodies de Bach. L'air joué ici est le 4ème mouvement de la cantate.
Si vous voulez aller plus loin, voici un lien vers une video de ce morceau avec chorale (4eme mvt avec chorale ) et pour les mordus de Bach, voici la cantate 140 au grand complet: elle fait 26 minutes (La cantate 140) avec la partition qui défile à l'écran en synchro
Au début du XVIIIe siècle, le terme « suite » désigne une
succession de danses précédées d'une ouverture. La terminologie étant
fluctuante à l'époque, le mot « ouverture » désigne aussi, parfois, la
suite dans son entier. Bach travailla ce genre à quatre quatre reprises.
Dans la célèbre Suite n° 2 en si mineur de 1739 , il instrumente dans
le goût du temps, en introduisant la flûte, très en vogue à l'époque,
dans l'orchestre à cordes. La Badinerie conclut l'œuvre. La page de Bach sur Wikipedia
JP Rampal est l'un des plus grands flutistes du XX°S. Sa biographie et sa page Wikipedia
Ryo Terakado utilise la "violocello da spalla", qui est un "gros" violon, tenu par une lanière à l'épaule. Il était surtout utilisé par les orchestres de rue (c'est plus pratique que de trimballer un violoncelle) et il a aujourd'huui disparu. Les oeuvres qui lui ont à l'origine été dédiées sont maintenant interprétées au violoncelle qui a la même tessiture. Cette vidéo est donc l'une des rares apparitions de cet instrument. Une page sur le "violoncello da spalla" La page de Vivaldi sur Wikipedia
Vivaldi n'a pas fait que les "4 saisons". Beaucoup de concertos pour violons sont méconnus, éclipsés par son plus grand "tube". Je viens juste de découvrir ce concerto. Malheureusement, la vidéo ne porte pas le numéro du concerto: c'est l'un des 12 concertos de l'opus 4. L'article sur Vivaldi sur Wikipedia
Les "Interpreti Veneziani" sont un orchestre italien formé en 1987, de tout juste 8 musiciens, le plus souvent très jeunes et très virtuoses. Voici leur page
Martin Fröst est un clarinettiste suédois, né à Sundsvall dans le nord de la Suède en 1970. Il a débuté le violon à l'âge de six ans et la clarinette à neuf ans, et lorsqu'il eut 15 ans, il déménagea à Stockholm pour étudier la musique et la clarinette. Il a aussi poursuivi ses études à Hanovre.
Aujourd'hui, il est l'un des meilleurs solistes, jouant principalement de la musique classique, mais également de la musique contemporaine et du crossover.
Le Concerto pour clarinette en la majeur K 622 est un morceau composé par Wolfgang Amadeus Mozart en 1791, quelques mois avant sa mort. Des quarante-trois concertos pour soliste qu'écrivit Mozart, celui-ci fut le dernier, et également le seul qu'il composa pour clarinette. Il s'agit de l'un des morceaux les plus écoutés de Mozart. Il est souvent considéré comme un incontournable de la clarinette.