Orchestre National de la RTF, A. Cluytens (19 06 1959)
2eme et 3eme mouvements
Voici, telle que la décrit Tchaïkovski dans une de ses lettres, la réaction de Rubinstein lorsqu'il écouta le concerto pour la première fois :
- « C’était la veille de Noël 1874. Je joue le premier mouvement. Pas un mot, pas une observation. À dire vrai, je ne sollicitais pas un verdict sur la valeur musicale de mon concerto, mais un avis sur sa technique pianistique. Or, le silence de Rubinstein était lourd de signification : “Comment voulez-vous, mon cher, semblait-il vouloir dire, que je fasse attention à des détails, alors que votre musique me répugne dans son ensemble ?” Je m’armai de patience et jouai la partition jusqu’au bout. Un silence. Je me lève. “Eh bien ?” demandai-je. Courtois et calme au début, Rubinstein devint bientôt une sorte de Jupiter tonnant. Mon concerto n’avait aucune valeur, était injouable ; deux ou trois pages, à la rigueur, pouvaient être sauvées ; quant au reste, il fallait le mettre au panier ou le refaire d’un bout à l’autre. “Je n’y changerai pas une note, répliquai-je, et le ferai graver comme il est.” C’est ce que je fis. »
Il existe une version arrangée pour deux pianos par Tchaïkovski, en décembre 1874, et revue en décembre 1888.
La première représentation a eu lieu à Boston, aux États-Unis, le 13 octobre 1875, par Hans von Bülow, dirigé par Benjamin Johnson Lang (version de 1874-1875).Le concerto en si bémol mineur était sur le chemin de la gloire.
Aujourd'hui, le premier concerto pour piano de Tchaïkovski est une des œuvres les plus enregistrées du répertoire classique. Son introduction monumentale est connue de presque tout le monde, même de ceux qui ne s'intéressent normalement pas à la musique classique.
D'après Wikipedia
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