dimanche 22 janvier 2012

Tchaikovsky - Le lac des cygnes (full)




Le lac des cygnes en version intégrale dans
production du Kirov

D'abord, quelques extraits pour vous mettre dans le bain de l'oeuvre:
Danse des petits canards et Pas de deux
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Le Lac des cygnes est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 20) et un livret de Vladimir Begichev inspiré d'une légende allemande.
Le Lac des cygnes est le premier ballet dont la musique fut créée par un compositeur symphonique. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, on confiait habituellement la partition à des compositeurs connus et spécialisés dans la musique de ballet : ils créaient de nombreuses mélodies, claires, enjouées, rythmées, en vogue pour le ballet. Tchaïkovski étudia la musique de ces spécialistes (l'italien Cesare Pugni ou le tchécoslovaque Léon Minkus) avant de composer son Lac des cygnes. Tchaïkovski avait une opinion négative sur la musique de ces spécialistes, jusqu'à ce qu'il s'intéresse en détail aux partitions : il fut impressionné par la variété presque illimitée de leurs mélodies. Il admirait surtout la musique de Léo Delibes ou d'Adolphe Adam, et de Riccardo Drigo quelques années plus tard. La partition de Giselle (1844) d'Adolphe Adam lui plaisait beaucoup : Adam avait utilisé la technique du leitmotiv, en associant des thèmes à un personnage ou une atmosphère ; ce que fit Tchaïkovski dans le Lac des cygnes ou La Belle au bois dormant
De fait, la partition du Lac des cygnes est une composition révélatrice des aspirations et du tempérament d'un Tchaïkovski poursuivi par le sentiment d'une implacable fatalité : son homosexualité. Comme Siegfried, les amours féminines lui sont interdites. Le prince ne peut avoir de relation charnelle avec le cygne blanc, symbole de pureté ; ceci serait contraire aux lois humaines. La création du Lac des cygnes et les représentations qui suivent sont une cruelle humiliation pour le compositeur qui la vit comme une nouvelle malédiction. Le ballet est retiré de l'affiche et tombe dans l'oubli durant dix-huit ans. Il faut attendre la reprise de la chorégraphie par Marius Petipa en 1895 pour redonner au Lac des cygnes la place qui lui revient. .

Article sur "Le lac des cygnes "
Une page d'analyse du site "L'atelier de la danse"

L'Histoire
Acte 1
Un parc autour d’un château royal, vraisemblablement quelque part en Allemagne. Le prince Siegfried fête l’anniversaire de ses 21 ans : il devient majeur. Son ami Benno et son vieux professeur Wolfgang qui fait particulièrement honneur au vin sont également de la fête. Dans plusieurs versions de l’oeuvre apparaîtt également un bouffon de la cour. Des jeunes gens des environs présentent au prince leur hommage. Parmi les danses obligatoires de cet acte qui conserve sa singularité dans presque toutes les mises en scène dont il a fait l’objet, se trouvent une valse pour le corps de ballet et un pas de deux virtuose pour un homme et deux femmes (dansé la plupart du temps par Benno). Au zénith de la fête, la mère de Siegfried, princesse régnante, fait son apparition, accompagnée de quelques dames d’honneur. Dans certaines versions, elle offre à Siegfried une arbalète en cadeau d’anniversaire ; indignée, elle fait comprendre à son fils qu’il est temps de mettre un terme aux folâtreries de la jeunesse pour s’adonner au sérieux de la vie. Le lendemain, Siegfried devra choisir une des princesses à marier des Etats voisins et annoncer ses fiançailles avec elle. La fête s’éteint, les invités se dispersent et seul, un prince perdu dans sa méditation reste en scène. Pour la première fois, résonne le motif du cygne en si mineur ; au même instant, des cygnes sauvages survolent le parc du château. Armé de sa nouvelle arbalète, le prince décide de se rendre à la chasse. 
Acte 2
Une clairière, au bord d’un lac. Sur le lac nage un groupe de cygnes blancs qui se métamorphosent en jeunes femmes au costume de cygne blanc, formé par un tutu, dès qu’elles entrent sur scène. Siegfried renvoie ses compagnons de chasse, tandis qu’il reste en arrière, fasciné par la meneuse du groupe des cygnes, que la couronne dont elle est coiffée désigne comme une princesse. Lorsque le prince se montre, la princesse des cygnes, Odette, s’effraie ; elle essaie de fuir, avec ses bras tremblants de peur. Mais Siegfried lui fait comprendre qu’il l’aime et qu’il désire l’aider. Il danse avec elle un grand et doux pas de deux, interrompu par un ensemble de cygnes, ainsi que par quelques danses en soliste des cygnes dont le célèbre pas de quatre des « petits cygnes ». A la fin du pas de deux, Siegfried jure à Odette une fidélité éternelle. Alors, sous le tonnerre et les éclairs, Rotbart fait son apparition : c’est lui qui a métamorphosé Odette et ses compagnes en cygnes et qui règne sur elles. Rotbart déjoue les attaques de Siegfried grâce à ses forces magiques, puis il entraîne tous les cygnes sur le lac.
Acte 3
Au château, la salle du trône, où se déroule un bal fastueux. Un héraut annonce les invités au son de la trompette. En premier, apparaissent Siegfried et sa mère, qui prennent place sous un baldaquin, et reçoivent l’hommage de leurs invités. Dans leurs costumes nationaux suivent les délégations de Hongrie, de Russie, d’Espagne, d’Italie, et de Pologne, qui exécuteront avec brio leurs danses nationales au cours de l’acte : une czardas, une danse russe, un boléro, une tarentelle, et une mazurka. Six princesses font également leur entrée : c’est parmi elles que le prince doit choisir sa future épouse. Il danse avec elles une valse traditionnelle, mais n’est guère présent ; il pense visiblement à Odette. Cependant le héraut annonce d’autres invités qui n’étaient pas attendus. En costume noir, apparaît l’enchanteur Rotbart, que Siegfried ne reconnaît pas. Rotbart présente au prince sa fille Odile qui ressemble à s’en méprendre à Odette. Siegfried croit avoir devant lui la femme à qui il jurait fidélité éternelle la nuit précédente. Au point culminant de l’acte, Siegfried et Odile dansent un grand pas de deux virtuose, devenu célèbre sous le nom de « Pas de deux du Cygne noir ». Sans succès, Odette s’efforce au fond de la scène d’attirer l’attention de Siegfried. Le prince se laisse envoûter par les artifices séducteurs d’Odile et lui promet son amour croyant toujours qu’elle est Odette. Lorsque Rotbart, qui a réussi ainsi à détruire la liaison entre Siegfried et Odette, s’esclaffe d’un rire moqueur, Siegfried se rend compte de son erreur et essaie encore une fois de se battre contre lui. Mais Rotbart se montre le plus fort ; avec sa force magique, il détruit le château de Siegfried, dont les murs s’écroulent avec fracas. Siegfried réussit à s’enfuir dans la forêt et tente de retrouver sa véritable bien-aimée.
Acte 4
Une clairière, avec un lac, comme au deuxième acte. Les cygnes pleurent la trahison de Siegfried et leur propre destin. Lorsque Odette apparaît, ses compagnes l’entourent. Siegfried fait son apparition sur scène, toujours à la recherche d’Odette, qu’il découvre finalement au milieu des cygnes. Le prince prie sa bien-aimée de lui accorder son pardon qu’il obtient : la méchanceté de Rotbart qui l’a trompé est seule responsable de sa trahison. Dans sa rage, Rotbart fait déborder les eaux du lac, qui envahissent la rive.
Il existe deux variantes contradictoires du final.
Dans la version tragique, Siegfried et Odette, vivante à ce moment sous son aspect humain, se noient : le véritable amour n’est pas de ce monde.
Dans la variante optimiste, l’amour de Siegfried et d’Odette, qui a triomphé de la trahison, a raison des forces magiques de Rotbart, qui, lui, se noie dans les flots.
On assiste parfois à une synthèse de ces deux versions : le couple se noie en effet, mais s’élève ensuite dans le ciel des amants en une apothéose théâtrale où il se trouve à l’abri de toutes les forces du mal. Selon une tradition qui prend ses racines dans le XIXème siècle, la variante optimiste est particulièrement en vogue dans les productions soviétiques et celles de l’Europe de l’Est en général.


 

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